La Radio dans la BD

Comme ce fut probablement également le cas pour vous, je suppose, depuis mon enfance, la radio a toujours fait partie de mon environnement.

C'est depuis plus d'une soixantaine d'années un objet évident dans tous les foyers. Surtout depuis qu'elle est devenue « transistor » dans les années 1960. Elle traîne désormais dans toutes les cuisines, les salles de bains, et les salons ; voire sous l'oreiller des adolescents (même déguisée en téléphone mobile), et dans les voitures de leurs parents.

On l'allume à tout bout de champ. On n'y prête parfois plus guère attention, l'oubliant tout simplement – il lui arrive alors, à l'occasion, de diffuser sa musique et ses infos pour personne, oubliée dans un coin sans avoir été éteinte.

Et puis un jour, un peu par hasard, elle est entrée dans ma vie d'une autre manière. Et j'ai commencé à la regarder d'un autre œil, à défaut de l'écouter d'une autre oreille.

J'ai, à une époque déjà assez lointaine, participé, avec quelques amis, à la création et à l'animation d'une association dont le but était de faire mieux connaître la culture britannique aux anglophiles de notre région. Nous organisions des voyages, mais également des soirées à thème, des conférences, des expositions.

Et un jour, à l'occasion d'une soirée de brain-storming, autour d'une théière (… à moins que ce ne fût une bouteille de Glenfidish ou de Glenlivet !), l'un d'entre nous suggéra que nous touchions un autre public ; ceux qui ne venaient pas à nous. Et pour aller à eux, ou plus exactement chez eux, il suggérait que nous fassions une émission de radio sur les ondes de la station locale qui existait depuis une dizaine d'années et avec laquelle il avait quelques contacts. Nous étions en 1991.

Et je fus désigné pour cette mission. Voilà comment je suis arrivé à l'antenne pour diffuser mes dossiers et des musiques anglo-saxonnes et celtes. Mais, j'y pense : pourquoi moi, d'ailleurs ? Parce que j'enseignais l'anglais ? Je crois que je me suis fait avoir !

Assez rapidement un peu déçu par le côté éphémère de la radio – trop souvent, des amis me demandaient si j'avais un enregistrement d'une émission qu'ils avaient « ratée » - j'ai décidé de mettre tous mes dossiers à disposition des gens intéressés sur un site Internet, la nouveauté des années 1990. Et cela permettait en plus de toucher un public encore plus large.

Par la suite, après être tombé par hasard sur une retransmission télévisée du film de Woody Allen, « Radio days », je me suis posé des questions sur les origines de cet outil qu'est la radio.

Sauriez-vous dire quand cette technique a été inventée ? Et par qui ?

Je me suis renseigné pour vous, et j'ai mis les réponses en ligne sur la Toile. Vous les trouverez encore ici. 

Mais quel rapport, me direz-vous, tout cela peut bien avoir avec la Bande Dessinée ?

J'y viens, justement.

Pour enrichir ce nouveau site Internet, j'ai recherché des apparitions de la radio dans la littérature, mais surtout au cinéma, et, bien entendu, puisque c'est une autre de mes passions, dans la BD.

Voilà comment j'en suis arrivé – enfin, diront certains ! - à mon sujet de recherche, à savoir : la radio dans la BD.

Cet objet, si présent dans le quotidien des gens, ne pouvait pas avoir été ignoré par les dessinateurs du 9ème art.

Et d'un album à l'autre, en effet, de vignette en vignette, j'ai découvert l'évolution de la forme et du style des postes de radio, en commençant par le poste à galène (cf. « Quick et Flupke » dessiné par Hergé) ; ensuite il y eut les vieux postes à lampes, plus ou moins gros et encombrant (cf. Hergé encore dans les aventures de Tintin, et Jacques Martin dans les aventures de « Lefranc ») ; et pour finir, le transistor (que l'on retrouve dans les aventures de « Zig et Puce », ou dans le tome 3 de la série « Le Grand Mort » dessinée par Vincent Malié sur un scénario de Régis Loisel et Jean-Blaise Djian).

Mais si la radio dans la BD diffuse bien évidemment de la musique, elle participe également bien souvent à l'intrigue en apportant aux héros des infos essentielles.

La radio apparaît enfin très souvent sous sa forme d'émetteur qui permet de communiquer à distance et sans fil. N'oublions pas que le téléphone mobile n'est qu'une invention très récente.

Et puis la radio a eu son heure de gloire dans deux BD : tout d'abord dans une aventure de Spirou et Fantasio dessinée par Franquin ("QRN sur Bretzelburg") , puis avec un récit de Frank Margerin qui lui est entièrement consacré : « Radio Lucien ».

Il ne me reste plus, pour boucler la boucle, qu'à diffuser cet rubrique intitulée « La radio dans la BD » sur l'antenne d'une station de radio : ce sera alors « La BD dans la radio ». Un juste retour des choses en quelque sorte, non ?

Vous trouverez des tas d'exemples en vous connectant avec le bon "sésame" et son complément logique pour entrer dans mes dossiers illustrés en cliquant ici.

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