La Grande-Bretagne et les USA dans la BD

La Grande-Bretagne et les USA dans la BD

Mon penchant pour la recherche d'illustrations dans les Bandes Dessinées est bien antérieur à la naissance de l'Internet. Cela remonte à une époque disparue : la seconde moitié du siècle dernier.

Enseignant l'anglais à des adolescents, je cherchais dans leur univers – la BD en l’occurrence – des traces des pays anglo-saxons afin de leur apprendre à reconnaître une autre culture à travers ses symboles et ses monuments.

A ce sujet, les BD des années 1940-60 se sont révélées assez pauvres en la matière, et il a fallu attendre la fin des années 1970 pour voir apparaître régulièrement, au détour d'une vignette, la silhouette de Big Ben et du Tower Bridge de Londres, ou encore la Maison Blanche et le Capitole de Washington, DC.

Les pionniers dans ce genre d'illustrations sont néanmoins Edgar P. Jacobs avec Londres et quelques-uns de ses monuments sous la pluie dans « La Marque Jaune » (1956) ; puis Morris qui dans sa série Lucky Luke dessina la Maison Blanche, lui qui avait largement illustré la vie au Far West avec en prime de belles gravures déclarées « d'époque » en fin de chaque album (à partir de 1954). Mais c'était bien peu.

Par la suite, la présence de la Grande-Bretagne ou des USA dans la BD européenne s'est faite plus régulière. Question de mode ? Recherche de sujets vraiment nouveaux ? Influence du cinéma et de la télévision ? Le fait est que la nouvelle génération de scénaristes et de dessinateurs à partir des années 1970 n'a plus peur de dérouter ses lecteurs en les embarquant dans les rues de Londres, de Washington, DC, ou de New-York. Mieux instruits des réalités du monde anglo-saxon, les lecteurs de cette époque savaient désormais de quoi on leur parlait.

Côté Londres, citons pour l'exemple l'album « Le Rendez-vous de Sevenoaks » par Rivière et Floc'h (1977) ; la série de « Victor Sackville » créée par Rivière, Borile et Carin en 1985 ; l'album « La Veuve blanche » de Gillon (2002) ; la série de « Lefranc » dessinée par Jacques Martin (dans l'album « Londres en péril » - 2008) ; ou encore « London Pepperoni », « Menace sur l'Empire », « Panique à Londres », « Mort sur la Tamise », les nouvelles aventures de Blake et Mortimer …

Pour ce qui est des USA, il y a encore un grand nombre de BD a découvrir également, mais commençons surtout par aller voir du côté de la série Lefranc avec l'album « Le Vol du Spirit » (2002), et de cet autre album de la série Lady S. intitulé « Une taupe à Washington » par Aymond et Van Hamme (2008)... tout deux très bien documentés. A partir de là, chacun pourra faire ses propres découvertes. Même si, hélas, il faut bien constater qu'en dehors de New-York, Washington, DC, et Los Angeles, il n'y a guère d'autres monuments connus qui soient mis en valeur. Mais on pourra, à l'occasion, admirer quelques paysages et des styles de maisons bien différents de ceux que nous connaissons en Europe.

Pour finir, on peut penser que la BD ose représenter quelques symboles connus, mais qu'elle n'a guère l’âme d'une pionnière qui nous ferait découvrir des choses nouvelles.

Vous trouverez des tas d'exemples en vous connectant avec le bon "sésame" et son complément logique pour entrer dans mes dossiers illustrés en cliquant ici.


 

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